Si les repas sont synonymes de moments de convivialité, de partage et de plaisir pour bon nombre de Français, le traditionnel triptyque petit-déjeuner-déjeuner-dîner a évolué. Avec l’évolution des rythmes sociaux, on observe une tendance à la fragmentation des repas et à des modifications des pratiques alimentaires. La pandémie mondiale a également laissé des traces dans les habitudes alimentaires. L’assiette des Français évolue pour laisser place à de nouveaux modèles de consommation.
Une crise sanitaire qui a impacté les assiettes
La crise du Covid-19 a bouleversé nos habitudes quotidiennes, dont notre mode de vie alimentaire. Pendant 51 jours, le confinement imposé par l’épidémie a bouleversé le quotidien des Français et pour certains, permis une prise de conscience et une modification des modes et pratiques alimentaires (Enquête Santé Publique France, 20202) :
- 37% des personnes interrogées affirmaient cuisiner plus couramment des plats « maison »
- 22% déclaraient grignoter entre les repas plus que d’habitude
Cette perte de repères a engendré des conséquences sur les habitudes alimentaires qui subsistent encore, notamment concernant le grignotage et le fait-maison1. Et si la mise en place du télétravail est aujourd’hui une pratique commune, elle s’accompagne également de nouveaux comportements :
- Une pause déjeuner plus courte et un repas pris majoritairement seul(e) (72% en télétravail),
- Davantage de grignotage (+22%)
- Des repas moins diversifiés3.
Fragmentation et grignotage
En France, si les normes sociales autour des repas ont évolué selon les époques, il demeure un maintien global des trois repas traditionnels (petit-déjeuner, déjeuner et dîner). Cependant, les prises alimentaires en dehors de ces repas ritualisés s’installent de plus en plus1.
En 2018, 38 % des Français déclaraient consommer un encas hors repas, tous les jours ou presque et 35 % deux à trois fois par semaine4. Ces encas sont associés pour beaucoup à une collation ou un goûter et cette prise d’encas semble bien ancrée dans la journée alimentaire des Français puisque 38% déclarent y avoir recours pour le plaisir et 28% en tant que coupe-faim5 (Près de 9 personnes sur 10 prenant une pause-café le matin consomment une denrée alimentaire en plus de leur boisson8).
Déjà bien identifié avant la crise sanitaire, ce phénomène de multiplication des temps de consommation dans la journée s’est amplifié avec le télétravail. Ce sont 6 à 7 pauses que les Français réalisent en moyenne : petit déjeuner, pause du matin, déjeuner, goûter, apéro, dîner voire petite collation du soir… 8
Il est cependant important de distinguer la fragmentation de la prise alimentaire (une répartition d’un même apport énergétique en un plus grand nombre de repas), du grignotage qui vient s’ajouter aux repas traditionnels (augmentant l’apport énergétique total)1. Cette fragmentation en plusieurs pauses repas peut ainsi s’accompagner logiquement d’une simplification des repas « traditionnels ».
Au-delà du rythme des prises alimentaires dans la journée, c’est l’organisation même du repas qui change. Les Français voient leur consommation évoluer vers une simplification des repas, de plus en plus centrée autour du plat principal6. Tout en maintenant les horaires de repas traditionnels, on observe une transition d’une norme de repas complet (entrée, plat garni, fromage et dessert) vers une composition plus simple et la suppression d’éléments périphériques autour du plat principal (Kantar panel food usage Worldpanel 20196). Cette tendance est d’autant plus marquée chez les jeunes générations et on la retrouve dans d’autres pays. Cela se traduit par une réduction de la durée des repas et du nombre d’entrées, plateaux de fromages, ou dessert au cours des repas à domicile1.
Cette volonté de simplification se traduit par la mise en œuvre d’un plat unique partagé (qui inclus le grand plateau de fromages partagé)6 ou une place plus grande autour de l’apéritif qui devient dinatoire, permettant aux convives de piocher au gré de leurs envies et de leurs goûts.
Enfin, les pratiques évoluent avec une augmentation du recours aux services de livraison (29,2% des foyers en 2019) ou les repas pris hors-domicile (23% en 2019)7.
Les repas hors domicile
L’alimentation hors-domicile occupe une place importante dans la population active. En France, chaque semaine, 83% des enfants et adolescents et près de 80% des adultes actifs et étudiants prennent un ou plusieurs repas en dehors de leur domicile9.
40 % des adultes et 75 % des enfants fréquentent les restaurants d’entreprise et restaurants scolaires au moins une fois par semaine. La composition des repas y est encadrée et les consommations sont en conformité avec les recommandations alimentaires actuelles, allant vers plus de fruits et légumes, de produits laitiers et de fibres9.
Il n’en reste pas moins que la restauration rapide répond aux nouveaux besoins et habitudes des consommateurs en permettant de conjuguer alimentation et mobilité (c’est le repas « à emporter »)8.. Au déjeuner, le sandwich, adapté aux contraintes de la vente à emporter, de la livraison et aux attentes des consommateurs, arrive en tête des produits les plus appréciés par les convives (devant la salade et le burger).
Les boissons nomades connaissent une évolution intéressante, avec des offres tendant vers plus de naturalité (smoothies, jus frais) ou plus traditionnelle (cafés et déclinaisons, boissons chocolatées). Appréciées pour leur praticité et leur gourmandise, elles sont au centre des tendances snacking. 10
Multiplication des prises alimentaires, simplification des repas sont autant de critères à prendre en considération pour offrir aux convives des produits adaptés, simples, gourmands intégrés en encas, en petites portions ou en plateau fromages à partager. Les produits laitiers Sodiaal professionnel s’adapteront parfaitement à tout type de recette snacking froides comme à réchauffer8 et permettent de proposer de larges choix aux convives en restauration collective, à travers des petites portions adaptées.